Journée mondiale de nettoyage de la planète : mobilisons-nous !

Journée mondiale de nettoyage de la planète : mobilisons-nous !

Combien de déchets par jour voyez-vous joncher le sol ? Trop, n’est-ce pas ? Le week-end du 16 et 17 septembre sera l’occasion de lutter contre les pollutions engendrées par les déchets, en participant à une des collectes organisées par les associations du réseau UnGestePourLaMer à l’occasion de la journée mondiale de nettoyage de la planète. Pour s’y inscrire, rien de plus simple, toutes les informations nécessaires sont disponibles dans l’onglet Agenda des collectes de la plateforme.

Nous avons tous un rôle à jouer.

La journée mondiale de nettoyage de la planète, aussi connue sous le nom de World Cleanup Day, est née en Estonie en 2008 sous l’initiative de Rainer Nolvak. Cette année-là, il lance le mouvement Let’s do it World et réunit 4% de la population estonienne pour nettoyer en un jour le pays des déchets abandonnés. 10 ans plus tard, ce sont 156 pays et 17,7 millions de citoyens à travers le monde qui s’étaient mobilisés.  

En 2022, 170 000 français ont collecté près de 1002 tonnes de déchets dont parmi eux 201 tonnes de déchets recyclables et 13 millions de mégots. 

Les déchets : un fléau pour l’Océan

80% des déchets retrouvés en mer proviennent des activités à terre. Une pression qui s’annonce exponentielle en termes de quantité puisque selon la Banque mondiale en 2021, la production annuelle de déchets à l’échelle de la planète augmenterait de 73% d’ici 2050, représentant 3,88 milliards de tonnes. 

Parmi ces déchets se retrouvent les plastiques, exerçant des pressions aux multiples facettes sur l’Océan. Responsables de 3,4% des émissions de gaz à effet de serre, selon une étude de l’OCDE de 2019, 18 tonnes en seraient déversées chaque minute dans l’Océan sous forme macro, micro ou encore nano.

Les pollutions plastiques sont désastreuses pour la biodiversité. 1,4 millions d’oiseaux et 14 000 mammifères meurent chaque année en raison de l’ingestion de macroplastiques (Sénat, 2020). Ingurgités, les plastiques se retrouvent dans l’intégralité de la chaîne alimentaire alors qu’ils ont des effets toxicologiques puissants en étant des fixateurs pour les substances chimiques. 

Leurs particules flottant dans l’Océan composent par ailleurs des supports pour des espèces invasives ou privent encore les coraux de lumière et d’oxygène, bousculant tout l’écosystème. 

La Fondation de la Mer lutte contre les pollutions issues des déchets

Tout au long de l’année, depuis 2019, la Fondation de la Mer s’engage contre ces pollutions. Elle s’investit aux côtés des associations locales via le programme UnGestePourLaMer et son volet Upcycling, ayant pour but de créer de la valeur en récupérant les déchets plastiques et en les transformant à l’échelle locale en objets durables.

Accréditée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la Fondation de la Mer prend également part aux négociations pour un Traité international contre la pollution plastique inédit, dont une prochaine session s’ouvrira en novembre prochain.

Dans ce cadre, la Fondation de la Mer a publié un rapport sur l’empreinte plastique et milite notamment pour en réduire la production primaire, pour la suppression progressive des plastiques à usage unique et la mise en place de systèmes en vue de leur réutilisation, tel que le développement de la consigne, tout en favorisant les productions locales qui réduisent le besoin de transport et donc d’emballage des produits.
Ces mesures cruciales pour atténuer les pollutions plastiques sont aussi portées au sein du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), par la présidente de la Fondation de la Mer, Sabine Roux de Bézieux.

Article rédigé par Romane Molle.

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